Présentant un fort intérêt pour les enjeux énergétiques (accessibilité, approvisionnement, énergies renouvelables …), j’ai découvert à travers ma formation en DUT Génie Thermique et Energie, l’aspect « social » de ce domaine. Mon projet de fin d'études pour rendre autosuffisant en énergie le site d’Emmaüs Lescar-Pau (64), a façonné le reste de mon parcours. L'argent économisé par ce projet, grâce aux engagements de l'association, a permis d’embaucher plus de personnes en réinsertion (sortie de prisons, SDF, anciens drogués, etc). J’ai compris lors de ce projet que pour améliorer la vie des gens, il fallait voir les problèmes dans leur globalité, passer de l’échelle du bâtiment à l’échelle du quartier, de la ville. De là, j’ai décidé d'orienter mon parcours autrement.
Dans ce but, et sans formation en géographie, j’ai intégré le master Construction et Aménagement Durable à Lille en 2015. J’ai tout de suite accroché à cette formation qui présentait toutes les phases d’un projet urbain. J’ai réalisé chacun de mes stages dans des entreprises innovantes en termes d’urbanisme. A l'issue de mon stage de première année au sein de la Fédération Régionale de Recherche en Santé Mentale (F2RSM), j'ai écrit un mémoire sur les liens entre l’urbanisme et la santé mentale, qui témoignent d’un intérêt croissant dans notre domaine.
Mon stage de fin d’études est celui qui m’a le plus marqué. Voyant une grande partie de mes camarades de promotion partir faire des stages pour de grands groupes (Bouygues, Eiffage, entre autres), je voulais découvrir à la fois les acteurs qui proposent comment faire de l’urbanisme autrement, et le monde des start-ups. Mon vœu a été comblé avec Buildrz (Paris), une start-up réinventant les rapports entre maitrise d’œuvre, maitrise d’ouvrage, promoteurs immobiliers et citoyens grâce au numérique. En tant que Chargé des Relations Client à Buildrz, j’ai assisté aux jeux d’acteurs entre ces différents groupes dans le processus de conception urbaine, mais également à la frilosité des services d’urbanisme communaux à passer au numérique. De là, j’ai écrit mon mémoire de fin d’études sur ce sujet, mémoire qui est une incitation pour les communes à accepter ce changement, et à le préparer afin de ne pas le subir.
Ma voie était choisie, je ferai de l’ « urbanisme digital ».
Mais comme beaucoup à la sortie de l’école, diplôme en poche et proposition de contrat à la clef, je me demandais si travailler tout de suite, sans connaître le monde qui m’entoure, était opportun. Je craignais qu’une fois embarqué dans une routine de travail, il serait compliqué de tout lâcher pour voyager. J’étais en plein dilemme.
Heureusement ma copine, avec qui je vis depuis quelques années et qui avait elle aussi soif de découvertes, a décroché un Volontariat International en Entreprise (VIE) de 18 mois qui permet de travailler pour une boite française à l’étranger. Nous étions comblés, New-York City nous tendait les bras.
Ensuite, Buildrz m’a proposé de travailler en tant que freelance, depuis New-York. J’ai accepté.