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Parcours de stages #7 / Justin Lamare / Vincent Jauffrit

Par Le 09/03/2016

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Premier pas dans l'entreprise et dans la pratique de son métier, tout stage est également un premier pas dans l'entame et le choix – anticipé ou pas - de son parcours professionnel.

A travers une série d'entretiens à publier entre janvier et mars, 20 jeunes professionnels - urbanistes, architectes, paysagistes, professionnels de l'environnement ou des transports - livrent leurs impressions sur leur parcours de stages, et les enseignements qu'ils en ont tirés. Tous, pourtant d'horizons, de parcours différents, ont été livrés aux mêmes questions, afin d'en retirer leurs retours d'expériences personnels, leurs entretiens peuvent ainsi être lus de manière croisée afin d'enrichir notre propre connaissance de cette "nouvelle génération" d'urbanistes... et en retirer des enseignements prolixes si l'on fait partie de la prochaine !

De quoi découvrir les impressions et les idées de jeunes urbanistes, de paysagistes, d'architectes, de cartographes et professionnels de l'environnement sur leur métier et leur toute jeune expertise. Justin Lamare, professionnel de l'environnement et maintenant de l'aménagement du territoire, installé au Québec, et Vincent Jauffrit, paysagiste également expatrié au pays des caribous, nous parlent de leurs expériences.

 

Justin lamare

Justin LAMARE

professionnel de l'environnement &

de  l'aménagement  des  territoires

Vincent jauffrit 1

Vincent JAUFFRIT

géographe spécialisé en gestion

de  projet  environnemental

Quel a été ton parcours de stages ? Peux-tu nous le présenter ?

J'ai fait un total de 6 stages en gestion et protection des espaces naturels, en agroenvironnement, en gestion des territoires, en agronomie et en aménagement du territoire.

À la base, j'ai toujours été passionné par l'environnement, par la nature, et au fil de mes stages, je me suis aperçu de deux choses : que l'environnement est un domaine complexe dans lequel interviennent une multitude d'acteurs (le monde agricole, le monde urbain, les géographes, les aménageurs, l'écologie...) et qui réclament pluridisciplinarité et transversalité. En vérité, la protection de l'environnement passe beaucoup par la gestion, la mise en valeur et la sensibilisation des populations.

J'ai aussi bien été confronté à des activités de terrain (prélèvements, comptages, inventaires, observations,...) qu’à de la rédaction de diagnostic territorial complet, de la cartographie ou de la concertation avec les acteurs. J'ai l'immense chance de par ces stages, la diversité des terrains (5 départements différents, du bord de mer jusqu’à la montagne et 2 pays différents) et des thématiques rencontrées, d'avoir touché à un panel passionnant de missions et de compétences. Cependant, ce que je trouve le plus important est que le travail effectué au cours de chacun de mes stages a été utile. À titre d'exemple, le plan de gestion que j'ai rédigé est aujourd'hui en pleine mise en œuvre.

J'ai réalisé 3 stages significatifs au cours de mon cursus universitaire.

Le premier a été réalisé à la DDTM de Loire Atlantique ou j'étais chargé de mener une réflexion dans l'optique d'élaborer une méthodologie d'évaluation des mesures compensatoires adaptées aux zones humides dans les dossiers lois sur l'eau. C'était un stage d'une durée de 2 mois, mais pour approfondir le travail j'ai pris la décision de continuer à collaborer avec la DDTM 44 (la collaboration s'est finalement étendue du mois de février au mois de juin 2013).

J'ai réalisé mon second stage au sein du Comité Régional Conchylicole de Poitou-Charentes. L'objectif était ici de réaliser le Schéma Des Structures (SDS) des cultures marines. C'est est un document officiel faisant un état des lieux de la profession conchylicole, l'objectif était de réaliser un état initial de l'environnement du littoral charentais puis de dégager les enjeux relatifs à la profession conchylicole.

Ce stage s'est déroulé sur une période de deux mois (avril et mai 2014).

Enfin, j'ai effectué mon stage de Master 2 au Québec dans un organisme appelé le Regroupement des Organismes de Bassins Versants du Québec. J'étais ici chargé  d'animer et de piloter un projet de Gestion Intégrée des Bassins Versants. Ce stage s'est déroulé sur une période de presque 7 mois (février à août 2016).

Par quel simple mot résumerais-tu ton parcours de stage ?

Intedisciplinarité.

Eclectisme.

Pourquoi t'être lancé(e) dans ces stages ? Tes choix de stages, tu les as anticipés ou pas, tu as saisi ta chance au fil des opportunités ? A quelles missions as-tu été confronté ?

Mon projet professionnel initial était d'être ingénieur environnement (gestionnaire des espaces naturels). Mon postulat depuis le départ était de faire des formations professionnelles avec des stages opérationnels en lien avec la nature et l'environnement, mais ce n'était pas encore très clair dans mon esprit.

Mon tout premier stage, je l'ai obtenu par le biais de mon école, lors de mon BTS en Gestion et Protection de la Nature, qui portait sur l'étude de la raréfaction du lapin de garenne en milieu insulaire et son impact sur les espèces patrimoniales. Au final, cela a donné un stage très technique, mais qui m'a permis de poser les premières pierres dans mon esprit quant à ce que je souhaitais.

Pour mon second stage (lors de mon DUT en agronomie), je cherchais à avoir une expérience faisant le lien agriculture/espaces naturels. Après de nombreuses demandes et de la persévérance, j'ai trouvé un stage qui consistait à faire une mini étude d'impact d'un projet de travaux pastoraux sur le territoire d'une Réserve Naturelle Régional en montagnes. Ce fut une expérience très riche.

Mon troisième stage, pour ma licence professionnelle, a été bien plus facile à trouver. Je n'ai fait que trois candidatures, mais très ciblées. Résultat, j'ai trouvé dès ma première demande. Je devais mettre en œuvre des fiches actions sur un site Natura2000 (partenariats, réseau de données et études faunistique).

Mon quatrième stage, lors de ma maîtrise en urbanisme, a été en alternance. Il portait sur de la cartographie et de l'agronomie, dans le cadre d'un projet de sauvegarde du patrimoine viticole à l'échelle d'une Communauté d'Agglomération de 250 000 habitants. Ce stage m'a permis de voir une autre échelle territoriale et démographique.

Mes deux derniers stages ont été réalisés dans le cadre de ma dernière formation, le diplôme d'ingénieur en aménagement de Polytech'Tours (anciennement le CESA). J'y ai fait un stage de groupe (partir 3 mois avec 4 étudiants de ma promotion sur un thème donné et en collocation). Ici, il s'agissait de faire une proposition de projet de service communautaire intercommunal dans un territoire rural (pôle petite enfance, enfance et jeunesse). J'ai saisi l'opportunité de travailler sur quelque chose de complètement différent. Finalement, en dernière année, grâce au réseau de l'école j'ai pu faire le stage en adéquation avec mon projet professionnel : la rédaction d'un plan de gestion d'un espace naturel sensible. Celui-ci a eu pour but de concilier usage anthropique et protection de la biodiversité.

Enfin, mon dernier stage qui est en cours, mais que je classe comme un emploi est celui que je fais actuellement au Québec. Je suis conseiller en aménagement intégré du territoire dans une firme qui travaille, entre autres, pour les municipalités, les MRC et les Parcs. Au niveau administratif, j'ai un permis de stage de coopération internationale de 12 mois délivré par le gouvernement canadien. Toutefois, dans les faits, l'entreprise, l'équipe et mon supérieur hiérarchique me voient comme un employé à part entière. De manière générale, un stagiaire en Amérique du nord est considéré comme un futur employé potentiel et cela se ressent dans le comportement des professionnels qu'on côtoie. Ils sont plus indulgents et me laissent du temps pour apprendre, m'imprégner et m'adapter. Hormis la langue et grosso modo, le système de l'aménagement et l'urbanisme qui est inspiré de la France, le Québec reste une province à la culture nord-américaine et donc avec un fonctionnement et des modes de pensées totalement différents du vieux continent. Mon stage là-bas, je l'ai trouvé à la façon nord-américaine, c’est-à-dire grâce aux réseaux et aux nouvelles technologies (LinkedIn et Skype). D’aussi loin que je me souvienne, le Québec m'a toujours intrigué et attiré. Ainsi, si on ajoute à cela les difficultés économiques actuelles en France, il est certain que j'ai sauté sur l'occasion de voir autre chose. Réaliser ce rêve, qui n'est pas une petite entreprise, m'a demandé un peu plus de six mois de préparation de recherche d'emploi (car il faut comprendre et connaître leur marché) et six mois de plus pour faire les démarches. Cela a démarré à l'été 2014 pour me retrouver dans l'avion pour un aller-retour de prospection d'un mois en février 2015 (rencontres programmées de plusieurs professionnels) et avoir mon permis de travail en juin 2015. Plus précisément, j'ai trouvé les coordonnées de mon employeur actuel grâce à sa fiche Linkedin. Nous avons échangé par mail et Skype une première fois en novembre 2014. Cette  personne était un aménagiste français qui a immigré voilà 15 ans au Québec. Il m'a suggéré de venir sur place rencontrer des employeurs si j'étais vraiment intéressé pour y travailler. Cela me permettait au passage de le rencontrer lui et son DG. En effet, il m'a dit que c'était rare qu'un employeur québécois prenne le risque de collaborer avec un travailleur étranger en planification, aménagement du territoire et urbanisme (équilibre de marché et législation différente) sans le rencontrer. Le grand intérêt de venir sur place est que les nord-américains ont un véritable don pour sentir et juger les personnes au feeling et à la confiance, tout fonctionne comme ça ici. Cela a en outre démontré ma réelle motivation pour travailler pour eux. L'aménagiste m'a également souligné les très bonnes perspectives du marché pour les années à venir au Québec. Ainsi, lors de ma venue en février 2015, un premier entretien s'est fait dans un bar. Il s'agissait de voir si le contact se faisait bien. Ensuite, ils m'ont proposé un second rendez-vous (deux semaines plus tard), dans les locaux de l'entreprise. À ce moment-là, on a discuté plus concrètement de mes compétences, des services de l'entreprise et de l'intérêt d'une collaboration entre nous. Après des discussions et des négociations, je suis reparti avec un accord verbal et nous avons lancé la procédure. À l'heure où je vous écris ces lignes, je suis au Québec et j'entame mon 8e mois de stage.

En somme, même si je n'en n'étais pas conscient au départ, je savais quand même ce que je voulais faire au final. J'ai donc fait mes choix et mon parcours de stage en fonction des difficultés rencontrées et des opportunités, en gardant comme fil conducteur la prise en compte des espaces naturels dans les différents champs de l'aménagement du territoire.

J'ai trouvé mes trois stages au moyen de candidatures spontanées donc oui le choix de ces stages a été anticipé.

D'une manière générale, j'ai toujours ciblé des missions ou des projets de gestion de la ressource en eau. Au départ, je me destinais vraiment à me spécialiser dans la gestion et la protection des zones humides. C'est pourquoi j'ai contacté la DDTM de Loire-Atlantique pour savoir si elle avait un mandat à me proposer. Par la suite, j'ai souhaité élargir ma vision et mon champ de compétences en travaillant sur d'autres problématiques de gestion de l'eau.

Concernant les missions que j'ai assumé au cours de mes stages :

Stage de la DDTM 44 : Ma mission était de proposer un cadre méthodologique à la DDTM pour que les agents puissent évaluer de manière plus précise les projets de compensations de zones humides dans les dossiers d'incidences loi sur l'eau.

Stage du CRC Conchylicole du Poitou-Charentes : Il s'agissait d'un travail avant tout coopératif. Nous étions trois étudiants (2 de master 2 et moi en master 1) pour réaliser le SDS. Nous avons piloté le projet en coopération avec un comité d'ostréiculteurs, les services de l'état (DDTM, DREAL) et l'IFREMER. Pour ma part j'étais plus particulièrement chargé de travailler sur l'interface bassin versant/ littoral, l'objectif était d'évaluer l'impact des activités en amont du bassin versant sur l'ostréiculture et sur la qualité de l'eau dans l'estuaire de la Charente.

Stage du Regroupement des Organismes de Bassins Versant du Québec : L'objectif était d'animer et de piloter un projet de Gestion Intégrée de l'eau par Bassin Versant à l'échelle de la province québécoise. Solliciter les municipalités québécoises, me transmettre leurs "bonnes pratiques de gestion de l'eau". Par la suite, élaborer en coopération avec le ROBVQ et ses partenaires (ministères, organismes de bassin versant, associations et municipalités) un programme de partage d'expériences terrains entre les municipalités en me servant des bonnes pratiques. L'objectif étant de créer des partenariats entre les municipalités et d'impliquer les ministères québécois et d'une façon plus générale les acteurs de l'eau québécois.

Parmi tes stages, lequel t'a été le plus prolifique et pourquoi ?

Ils m'ont tous apporté des choses vraiment importantes et différentes. Dire que celui que je fais au Québec est le plus prolifique serait une lapalissade selon moi. Car j'ai tout à y apprendre mais en même temps je suis dans une entreprise de 10 salariés, c'est-à-dire suffisamment petite pour que je puisse avoir des responsabilités dans un projet mais suffisamment grosse pour que je puisse avoir de l'aide et être soutenu par les collègues. Et puis il y a le fait que tout soit différent donc j'apprends toute une autre façon de concevoir l'urbanisme et l'aménagement. Je vais donc dire mon stage de fin d'études. Être chargé de projet rédaction du plan de gestion d'un espace naturel sensible, ce fut pour moi l'aboutissement de toutes mes années d'études avec une équipe projet ultra-soudée, efficace et organisée ainsi qu'un chef de projet excellent dans le management. J'ai fait autant de terrain que de rédaction et en plus nous avons réussi à sortir la version du plan de gestion à faire valider par la direction à ma sortie de stage soit en 4 mois. Ce fut riche et intense comme stage.

Mes trois missions ont été profitables et m'ont apporté chacune une expérience vraiment profitable. Si je devais en choisir une, je sélectionnerai celle du Québec. D’abord, car elle se passe dans un autre pays. Il est donc nécessaire de s'adapter à une nouvelle réglementation, un contexte différent. Dans l'optique de répondre efficacement au mandat, il était important d'assimiler très rapidement toutes ces nouvelles composantes. Il y a donc eu un vrai travail sur ma capacité d'adaptation.

Le contenu de la mission était également vraiment intéressant. En effet, j'ai pu mener en autonomie un projet de Gestion Intégrée de l'Eau par Bassin Versant. J'en ai donc profité pour optimiser mes compétences en gestion de projet environnemental, compétences qui sont demandées sur presque chaque offre d'emploi daans mon domaine.

On t'a suivi(e), supervisé(e) lors de tes stages ? (je veux dire, ton maître de stage, mais également l'équipe pédagogique de ton école)

(parlant pour son dernier stage) Oui j'avais un encadrant technique (le responsable du service espaces naturels sensibles), un maître de stage (responsable du service environnement-agriculture) et un enseignant de mon école qui me suivait. Chacun a su être à sa place et intervenir comme nécessaire.

Mon maître de stage m'a parfaitement encadré, au départ j'avais une réunion avec lui chaque semaine. Il faisait une sorte de bilan pour voir où je me situais dans mes missions et voir si j'éprouvais certaines difficultés dans la réalisation de ces dernières. Cette situation a duré un mois et demi. À partir du moment où il a vu que je m'étais bien intégré dans la structure de stage et dans mon mandat il a espacé les réunions (une fois toutes les deux  semaines puis une fois toutes les trois semaines). Il m'a laissé de plus en plus d'autonomie et de prises d'initiatives.

Mon tuteur pédagogique n'a pas vraiment eu besoin de me suivre de très près. Mon stage se passait bien je ne l'ai donc pas beaucoup sollicité. Je lui ai envoyé un mail au bout de trois semaines pour lui expliquer mes missions et lui indiquer que tout se passait bien, puis je lui donnais quelques nouvelles environ une fois tous les deux mois.

  • Trois enseignements que tu as tirés de tes stages ?

- Je confirme ce que me disais un de mes professeurs à l'Université : "Les études sont le SMIC de la connaissance."

- L'humilité, l'écoute, l'imprégnation et le suivi par ses tuteurs (professionnel et universitaire) sont les principes clés d'une intégration professionnelle réussie. On ne doit jamais oublier qu'on doit se fondre dans un écosystème professionnel existant et non l'inverse. On doit aussi savoir se rendre indispensable pour l'entreprise.

- Une trop grande fracture entre le monde de l'enseignement supérieur et le monde de l'entreprise. Cela entraine des entreprises insatisfaites par leur bassin de candidats. Par conséquent, celles-ci mettent la barre de recrutement très haute et les jeunes se sentent complètement désabusés, car ils ont le sentiment d’être rejetés. C'est tellement dommage quand on voit le potentiel de notre pays.

1. Prendre des initiatives

Je pense que c'est vraiment important, on sort du cadre scolaire et c'est pendant les stages que l'on se prépare à la vie professionnelle. L'objectif est donc d'en apprendre le plus possible au cours de cette période. C'est pourquoi je conseillerais à tout stagiaire de ne pas se contenter simplement de répondre strictement à la mission qui lui est proposée. Il faut toujours aller plus loin. Bien entendu quand cette prise d'initiative nécessite de prendre une décision importante pour l'avancée du projet, il faut impérativement en parler à son encadrant professionnel.

2. Soigner le relationnel

Être sociable est très important. Discuter et s'intéresser au travail de ses collègues. C'est important de s'intégrer dans la vie de la structure qui vous accueille en stage. Faire du bon travail et répondre à la commande de stage c'est bien, faire du bon travail et laisser une bonne impression sur le plan relationnel c'est encore mieux.

3. S'intéresser à tout ce qui se passe dans la structure de stage

Cela rejoint un peu les deux points précédents. L'objectif est de s'impliquer dans la vie de la structure (si c'est possible). Par exemple, à chaque fois que l'un de mes collègues me proposait de l'accompagner à une réunion ou à un repas j'y allais, même si cela n'avait pas forcément de rapport avec mon travail. C'est une occasion de rencontrer d'autres acteurs et d'appréhender de nouvelles connaissances.

Tes perspectives d'avenir, d'évolution après ces stages ?

La plupart de mes stages ont été sans suite même si mon supérieur hiérarchique souhaitait me conserver (manque de budget) et pour mon stage actuel au Québec, l'entreprise souhaite me conserver mais cela dépendra des contrats obtenus (l'entreprise n'a pas de visibilité supérieure à 3 mois) et de ma possibilité de renouveler mon permis de travail temporaire (qui expire en juin 2016). Je suis actuellement assistant à l'urbaniste/aménagiste dans l'entreprise et son souhait serait que je devienne l'aménagiste de l'entreprise afin de créer un mini-pôle urbanisme/aménagement dans la firme.

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Je suis en recherche de travail depuis le mois de septembre. Actuellement, ce n'est pas forcément simple, mais j'espère rapidement trouver un emploi dans un organisme (collectivité, syndicat, bureau d'étude, association...) et mettre en application mes compétences en gestion de projet environnemental.

Au fur et à mesure de ces stages, on est amené à rencontrer de nombreux professionnels, à explorer de nouveaux champs de son métier, parfois même certains aspects qu'on découvre en cours de route.

Après tes stages, es-tu tenté(e) de t'investir dans d'autres domaines connexes à ta discipline ?

A cette heure pas nécessairement, l'aménagement du territoire est déjà bien assez vaste à lui seul ! (rire)

Venant d'une formation pluridisciplinaire (géographie) j'ai pu étudier de nombreuses disciplines (urbanisme, gestion des risques environnementaux, écologie des milieux naturels, gestion intégrée du littoral, des bassins versants, droit de l'environnement, politiques publiques...).

Au final je pense étoffer mes connaissances dans le fonctionnement des politiques publiques. Je possède déjà de bonnes bases en droit de l'environnement (avec les cours reçus à l'université et surtout avec mes stage à la DDTM de Loire-Atlantique et au CRC). Mais il serait certainement intéressant d'étoffer ces dernières.

Imaginons, voire rêvons un peu... Dans l'idéal... Quelles sont les missions ou les organisations pour lesquelles tu rêverais de t'investir ?

Dans un premier temps, continuer dans l'entreprise où je suis, car sans le savoir j'ai mis les pieds dans mon entreprise idéale. Et un jour, mon rêve serait de parvenir à recréer la firme dans laquelle je suis au Québec, en France. A l'égard d'une firme privée, en matière de valeurs, de principes, d'éthique, de fonctionnement et de qualité du travail, je ne connais pas d'équivalent. Moi qui rêvais d'une telle organisation je ne pensais pas que ce soit possible, mais mon directeur québécois me l'a bien montré. Je lui en serai éternellement reconnaissant de me l'avoir fait découvrir.

Je vais peut-être paraître terre à terre, mais pour le moment je n'aime pas trop penser à cela. La conjoncture fait que pour trouver un travail en sortant d'un master d'environnement ce n'est pas forcément simple.

De fait, je ne pense pas à tout ça, actuellement, je souhaite avant tout m'investir sur un projet territorial et faire évoluer ce dernier en mettant en application mes compétences.

L'ensemble des entretiens "Parcours de stages" est à retrouver ici :

Parcours de stages #1 : Yann Aubry, urbaniste / Clarisse Lanau, environnement / Lucas Chazel, urbaniste

Parcours de stages #2 : Elodie Bardès, urbaniste / Victor Noël, paysagiste

Parcours de stages #3 : Fayçal Koucha, urbaniste / Sophie Tronçon, cartographe / Arnaud, urbaniste des transports

Parcours de stages #4 : Annaëlle, urbaniste et pro de l'habitat / Martin Bedier, paysagiste / Paul Naassan, urbaniste des transports

Parcours de stages #5 : Anaïs, géographe-géomaticienne / Gaëlle Guegan, géographe-géomaticienne / Yann Pellerin, ingénieur des transports

Parcours de stages #6 : Aude Bougeard, paysagiste-scénographe / Fabrice Wack, architecte-urbaniste-paysagiste, à Rotterdam / Ludovic Lauzeral, urbaniste, parti au Vietnam

Parcours de stages #7 : Justin Lamare, environnement / Vincent Jauffrit, environnement / tous deux partis au Québec

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