Alors, je dirai que Fabrice à eu un parcours assez commun en ces débuts et au fil des années un peu plus atypique, bien que classique sur la scène internationale de l'emploi.
Tout a commencé dans le domaine de l'architecture, puis dérivé vers l'urbanisme et tout dernièrement vers le paysage et les espaces publics.
Reprenons du tout début, à la sortie du collège, portant déjà un intérêt à la conception d'espace, j'ai pu m'orienter vers un BTCA, brevet technicien collaborateur d'architecte, qui a été très formateur car abordant les réels aspects de la profession (économie de la construction, techniques du bâtiment et des travaux publics, résistance des matériaux, projets et maquettes, arts appliqués, etc.).
Lors de mon BTCA, j'ai pu effectuer mon tout premier stage de deux mois dans une jeune agence que j'appréciais tout particulièrement. Mon rêve en quelque sorte et à y repenser aujourd'hui, je n'étais qu'un "bébé architecte" et ne pouvais pas y faire grand chose à part des maquettes. Mais une fois entré en école d'architecture, il s'est avéré que cette courte expérience et le BTCA m'ont donné une longueur d'avance sur les autres étudiants. Je dirais que j'ai pu ressentir cet écart jusqu'en fin de deuxième année.
Durant ma licence à l'ENSA, j'ai dû effectuer un stage en agence et un sur chantier. Gros flou sur mes envies ou ambitions, deux mois de
stage étant bien trop courts pour prendre cette expérience au sérieux, j'ai fait un peu un stage en dernière minute et encore une fois je n'ai pu faire que des maquettes étant donné que notre formation de l'époque nous formait trop peu en informatique.
Suite à mon M1 en Erasmus en Espagne où j'ai personnellement beaucoup changé et mûri et par crainte de rentrer directement en France sans avoir quasiment été actif sur le plan architectural durant un an, j'avais besoin d'une forte dose de travail et d'inspiration avant de pouvoir me lancer dans ce fameux PFE (Projet de Fin d'Etudes). J'ai donc effectué mon stage de Master à l'étranger pour quatre mois dans une agence internationale et ceci a été très bénéfique.
Retour en France, à l'ENSA, PFE bouclé. Comme pour beaucoup le mot "enfin" correspond bien. Mais suite au diplôme, grand vide et sans claire vision professionnelle, ni réelle connaissance de ce à quoi sert la HMO, j'ai préféré tourné le dos au marché et me lancer dans le master recherche ASPU, qui a été plus qu'enrichissant sur de multiples points, notamment grâce à la collaboration avec des paysagistes, sociologues, chercheurs et géographes. Dans ce cadre j'ai pu effectuer un dernier stage de six mois à Paris dans une petite agence en lien à mes sujets de recherche. Officiellement les stages auraient du s'en tenir là, mais j'ai eu l'idée de partir à l'étranger, de m'expatrier. J'ai donc effectué un an et demi en tant que "Trainee Architect" dans une agence internationale d'architecture et d'urbanisme aux Pays-Bas, ce qui n'est ni un stage, ni un job, mais disons une première expérience professionnelle, que certains appellent stage et d'autre job.
Enfin cette année j'ai pu devenir "Junior Architect", au sein d'une jeune et intéressante agence de paysage. C'était un vrai job durant 6 mois, mais payé à peine plus qu'un "Trainee Architect" étant donné que ce n'était pas mon domaine de formation. Je dirais que la distinction entre stage et emploi est globalement bien trop floue et cela au bénéfice des employeurs principalement.
Pour conclure, un parcours sans gap ou break majeur que des fois je regrette un peu et aux yeux de la famille un diplôme effectué "dans les temps". J'ai désormais 26 ans, installé aux Pays-Bas et à la recherche de nouvelles collaborations liées à l'architecture et surtout à toutes ces hybridations.