Hop c'est parti! J'ai effectué deux stages lors de mon M1 et de mon M2 ainsi qu'un apprentissage lors d'un second M2 que j'ai achevé à la rentrée, je ne sais pas si mon apprentissage t'intéresse également donc dans le doute, je développerai quand même cette expérience à la fin. :)
Lors de mon M1 intitulé Espaces, Dynamiques des Milieux et Risques (EDMR à Paris12), j'ai effectué un stage au sein du Laboratoire d'Archéologie de l'Université de Picardie Jules Verne à Amiens. C'était un stage très orienté recherche en géo-archéologie. C'était ma première expérience et la recherche me tentait bien, je me suis dit pourquoi pas. En plus il me permettait de m'éloigner de Paris, de partir 4 mois loin de chez moi, de ma famille, le début de l'indépendance! Ce premier stage m'a beaucoup appris sur ce qu'était le monde de la recherche et m'a finalement démontré que ce monde n'était pas fait pour moi. Je travaillais sur le sujet des cartes anciennes aux abords de la ville médiévale de Rue, dans le Marquenterre, avec comme objectif final de démontrer l'existence (ou non) du port de Rue. Je me voyais déjà dans la peau d'une archéologue retrouvant les vestiges d'un ancien port, à faire des carottages et à analyser les sédiments etc... Mais la réalité m'a montré un tout autre décor. A mon arrivée, on m'a informé qu'il n'y avait pas de place dans le laboratoire pour un bureau, que je devrais travailler dans la bibliothèque du laboratoire, sur un ordinateur servant aux recherches documentaires, que j'aurais un rendez-vous tous les 15 jours avec le professeur responsable du projet pour surveiller l'avancée de mes recherches et me donner des pistes. Ce professeur était très à l'écoute, mais malheureusement très peu disponible, je me suis vite sentie un peu paumée, je ne savais pas trop par où commencer, et on attendait beaucoup de moi. J'ai entrepris mes recherches dans différentes bibliothèques, passé des journées dans des archives poussiéreuses, mais je ne suis pas parvenue à trouver beaucoup de documents intéressants sur l'existence de ce port, je piétinais, rien n'avançait. Au bout d'un mois j'ai réalisé que je ne me plaisais pas dans ce stage, la bibliothèque du labo était petite, sombre et souvent fréquentée par des étudiants très critiques sur les articles de leurs collègues/professeurs, ce qui était assez flippant à l'idée qu'il lise le compte-rendu de mes recherches peu fructueuses... De plus je ne parvenais pas à travailler chez moi car le sujet ne me passionnait plus, les 3 mois restants ont été très longs. Nous n'étions plus sur la même longueur d'onde avec mon responsable, qui ne semblait pas trop savoir où il allait lui non plus. Au final, j'ai rendu un mémoire sur le tard, une analyse de cartes anciennes sur l'évolution du trait de côte aux abords de la ville de Rue, qui n'a convaincu ni mon professeur référent, ni mon directeur de master.
Cette première expérience a été plutôt compliquée mais m'a au moins permis de voir que le monde de la recherche
est impitoyable et qu'il n'était pas fait pour moi. L'année suivante, toujours en EDMR (et toujours à Paris12), j'ai cette fois évité les stages orientés recherche.
J'ai eu l'opportunité, grâce à un de mes professeurs, d'effectuer un stage de 4 mois au sein de l'Office National des Forêts (ONF) à Fontainebleau. Ce stage n'avait vraiment rien à voir avec celui de mon M1, je travaillais sur les problématiques de propreté dans les massifs forestiers. Une thématique environnementale qui m'a tout de suite plu. Mon tuteur était jeune, dynamique et vraiment motivant. J'étais entouré par une équipe vraiment sympathique et surtout, je me sentais utile. Je maîtrisais les outils de géomatique que mon tuteur ne maîtrisait pas, je lui faisais gagner du temps. J'alternais mon temps de travail entre mon bureau et des sorties de terrains diverses, ce qui était vraiment agréable vu le cadre qu'offre la forêt de Fontainebleau! J'ai rédigé des études, fait des cartes, contacté des partenaires, des associations susceptibles de nous aider à lutter contre la pollution, j'ai même contribué à l'organisation de la semaine du développement durable à l'ONF, avec l’accueil d'écoliers sur des parcelles de forêts, avec comme activités le ramassage des ordures et leur tri. Ce stage a vraiment été une expérience agréable, aux antipodes de celui de l'année passée.
Malheureusement ces deux expériences ne m'ont pas permis de trouver un emploi en tant que chargée d'étude environnement, après un an de recherche, j'ai finalement décidé de reprendre une année d'étude et de me spécialiser en géomatique.
Je me suis donc inscrite au master professionnel: Géomatique, Géomarketing et Multimédia (G2M à P8), et j'ai eu l'occasion de suivre un apprentissage d'un an en simultané.
J'ai eu la chance de rejoindre le département Environnement de l'Institut d'Aménagement et d'Urbanisme de la Région Île-de-France (IAU-ÎdF). Ça a été une année très intense, surtout le premier semestre où j'alternais des journées de 12h de cours avec deux jours à l'IAU. Mais ça a été une super année, j'ai appris énormément, l'IAU est habitué à recevoir des stagiaires et des apprentis, c'est une expérience vraiment formatrice. J'ai appréhendé toutes les facettes du métier de géomaticien en environnement, mes collègues et tutrices ont été formidables et cette expérience m'a confirmé que le métier de géomaticienne me plaisait réellement. Une fois encore, je me suis sentie utile, j'ai pu mener à bien des projets dans leur totalité, notamment sur le sujet des jardins collectifs en Île-de-France où j'ai pu façonner la base de données et travailler sur la cartographie jusqu'à sa présentation publique. J'ai aussi travaillé sur leur base de données sur les espaces verts ouverts au publics, ainsi que sur un projet plus ambitieux: les îlots de chaleur urbains. Une fois encore, j'ai parfois eu l'impression de leur être indispensable (même s'ils n'embauchent pas...), de voir mon travail valorisé, présenté au public, c'est vraiment gratifiant. Cette expérience a vraiment été exceptionnelle et grâce à elle je ne regrette pas d'avoir repris mes études.